Les plantes constituent le décor végétal et vivant de notre maison. A nous de tenter de reconstituer au mieux les conditions de vie qui étaient les leurs dans leur milieu d’origine, leur plus souvent de type forêt tropicale. Mais alors comment arroser vos plantes d’intérieur ?
Arrosez judicieusement
Après l’humidité de l’air, c’est l’arrosage qui est le plus problématique pour le novice. Il est malheureusement impossible de répondre de façon mathématique à la question : “Combien de fois faut-il arroser par semaine ?”, l’arrosage obéissant au rythme saisonnier de la végétation.
Ce rythme est une alternance de périodes de croissance active et de périodes de repos.
Du printemps à l’automne
Durant la période de végétation active, qui débute en mars-avril jusqu’en septembre-octobre, toutes les espèces sans exception doivent être arrosées de façon à éviter le dessèchement complet de la motte, ce qui ne veut pas dire qu’elles doivent rester saturées d’eau en permanence !
Il est bon d’alterner les périodes d’imprégnation et de sécheresse relative.
Autrement dit, il faut laisser sécher la motte avant d’arroser à nouveau, voir même attendre les premiers signes de “soif” de la plante (sauf pour les Asplenium, Adiatum, Nephrolepis, Pteris, Ficus pumila et Aphelandra chez lesquels le début de fanaison est irréversible et catastrophique).
Il suffit ensuite d’arroser avec de l’eau tiède sans tarder.
Dans un pot en terre cuite, il est très important de laisser sécher la terre en surface sur 3 centimètres au moins avant un nouvel arrosage.
Arroser veut dire surfacer la terre ; une fois que toute la surface de la terre es humide, la quantité d’eau versée est suffisante.
Si par mégarde la terre s’est desséchée à l’excès, il arrive que l’eau ne pénètre pas dans la motte. Immergez-là alors totalement pour qu’elle se réhydrate et égouttez-la avant de la remettre en place.
Seules les plantes comme le Cyperus et le Zantedeschia affectionnent un sol humide en permanence. Pour les autres, il ne faut jamais laisser d’eau stagner dans la soucoupe.
De l’automne au printemps
Durant cette période, la plante entre en période de repos et réduit donc ses besoins en eau et en nourriture.
Ce phénomène résulte en partie de la diminution progressive de la longueur du jour que la plupart de ces plantes ne subissent pas dans leur milieu naturel.
Ce freinage est également causé par l’abaissement graduel de la température dans les pièces peu ou pas chauffées.
Le repos sera donc plus ou moins marqué suivant les conditions dans lesquelles se trouve la plante, et par conséquent il n’est pas possible de fournir ici des données sur la cadence des arrosages, les besoins en eau étant proportionnels à l’élévation de la température.
Plus encore qu’en été – sauf bien entendu, pour les espèces fragiles précitées – il est important que la plante manifeste sa “soif” par l’allure de son feuillage avant d’être abreuvée.
Rappelez-vous toujours que les plantes souffrent beaucoup plus souvent d’un excès d’arrosage que d’un manque pendant cette période qui est leur moment critique. Cela se vérifie également en été !
Les bacs à réserve d’eau
Ce système d’arrosage est idéal quand vous partez plusieurs semaines en vacances. Le cas des bas à réserve d’eau est particulier : le mode d’arrosage et ses fréquences sont complètement modifiés.
L’eau est apportée dans la réserve directement au fond du pot et remonte par capillarité dans la terre au moyen de bandelettes de tissu.
Mieux vaut alors arroser tous les mois, voire tous les mois et demi. Bien sûr cette consigne est à adapter aux conditions et à la plante, il suffit simplement de s’assurer que la réserve soit totalement asséchée avant d’arroser à nouveau.
Attention, car en cas d’excès d’eau régulier, les racines vont s’asphyxier.
C’est pourquoi une technique comme l’arrosage goutte à goutte (Qu‘est-ce que c’est ?) peut également être très intéressante à être mise en place.
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