Cultures et Plantations

Comprendre les plantes et leur environnement

Le 10 mai 2022

Comprendre les plantes et leur environnement

Le développement et la bonne santé de vos plantes sont intimement liés à leur environnement : pour grande et s’épanouir, le végétal a besoin de fabriquer ses tissus.

Pour cela, il prélève de l’eau et du gaz carbonique contenu dans l’air. Cette réaction de transformation, appelée photosynthèse, nécessite de l’énergie, fournie par le rayonnement solaire.

La lumière

Le soleil émet en permanence un rayonnement phénoménal, mais dont le passage à travers l’atmosphère fait que seule une fraction parvient jusqu’à nous. Les nuages en absorbent une partie et la transforment en chaleur, les molécules de gaz présentes dans l’air en diffusent une autre partie. Et dans le rayonnement qui arrive au sol, seule la lumière visible (entre ultra-violet et infra-rouge) est utilisable par les végétaux pour la photosynthèse.

Ajoutons à cela que selon la strate de végétation où se trouve une place, la quantité de lumière qui arrive à elle est très variable, et elle s’y est adaptée.

Ainsi, les mousses sont habituées à vivre dans un environnement de faible luminosité. Si on les soumet à un ensoleillement plus fort, leur photosynthèse est moins performante. En d’autres termes, elles poussent moins bien…

A part à l’équateur où la durée de jour égale celle de la nuit, les plantes sont aussi soumises au cours des saisons à une variation des durées jour/nuit ; et dans le même temps, l’arrivée des rayons lumineux se fait avec un angle plus ou moins grand, rendant ainsi le rayonnement plus ou moins énergétique.

Plantes à jours courts ou long

Certaines plantes sont dites à jours courts ou à jours longs. Ainsi les chrysanthèmes de la Toussaint, plantes à jours courts, ne fleurissent que lorsque la durée du jour diminue. Les producteurs utilisent d’ailleurs cette propriété pour déclencher la floraison au meilleur moment, en soumettant artificiellement les plantes à l’éclairage approprié.

Ombre ou soleil ?

Apprenez à connaître les besoins de vos plantes en matière d’ensoleillement. Et dans votre jardin, apprenez à repérer les différentes expositions.

Le micro-climat d’un mur ou d’une haie

Un mur ou une haie situés au nord du jardin, et donc exposés au sud, conviennent bien aux plantes frileuses ou aux floraisons précoces. Palissez-y aussi des arbres fruitiers. Vous pouvez même jouer sur la couleur du mur : peint en blanc, il réfléchit la lumière sur les plantations voisines, et peint en noir, il emmagasine l’énergie lumineuse pendant le jour pour la restituer la nuit sous forme de chaleur.

Pour un mur exposé au nord ou à l’est, choisissez des végétaux comme le lierre ou l’hortensia grimpant.

L’ombre des arbres et de la maison

L’ombre engendrée par les arbres dépend de la nature du feuillage : caduc et léger comme celui d’un bouleau, il dispense à son pied une ombre peu dense et rafraîchissante en été ; en fin d’hiver, l’absence de feuillage permet le passage des premiers rayons de soleil, pour les bulbes de printemps et les espèces de sous-bois que vous y cultiverez. Au besoin, taillez deux ou trois branches basses pour faciliter le passage de la lumière.

Par contre, un conifère au feuillage dense ne laisse passer aucun rayon du soleil et il n’y a que peu de lumière réfléchie qui y parvient. Ajoutez à cela l’acidification du sol par les aiguilles, vous comprendrez que peu de plantes s’y plaisent.

L’ombre engendrée par la maison n’a pas les mêmes incidences que celle qui est due à un arbre prélevant aussi eau et nourriture dans le sol. Les zones du jardin situées au nord d’une construction sont toujours à l’ombre, et ne bénéficient dans le meilleur des cas que de lumière réfléchie.

Et en ville ?

En milieu urbain, l’air est chargé de poussières et de fumées… ce qui diminue encore le rayonnement lumineux qui parvient aux plantes. Par contre, on a constaté que les végétaux en particulier les arbres caducs, plantés à proximité des lampadaires, conservaient leur feuillage plus longtemps. C’est le photopériodisme (alternance jour/nuit) qui agit sur le déclenchement de la chute des feuilles ; on peut donc agir artificiellement sur ce processus et le retarder. Mais les feuilles finissent tout de même par tomber.

La chaleur

Une bonne température

La bonne chaleur, celle qui permettra une bonne croissance de vos plantes, est comprise entre deux valeurs extrêmes : un minima, appelé zéro de végétation, en-dessous duquel votre plante ne poussera pas ; et un maxima au-delà duquel les plantes arrêteront leur croissance en réaction à l’excès de chaleur, ces deux extrêmes varient d’une espèce à l’autre ; c’est ce qui caractérise sa rusticité, à connaître de préférence avant la plantation.

Un exemple concret : Pour choisir un mélange de semences à gazon adapté à la chaleur, il est bon de savoir par exemple que le ray grass anglais ne pousse plus au-delà de 25°C, alors que la fétuque supporte 30°C.

L’alternance des températures ou thermopériodisme

On remarque aussi que les plantes soumises à une température constante jour et nuit poussent moins vite que celles soumis à une diminution de la température pendant la nuit. La plante ne se développe pas d’avantage, mais elle atteint son plein développement plus rapidement.

On connaît enfin le besoin de froid qu’ont de nombreux végétaux ou organes de végétaux. Certaines plantes ne fleurissent qu’après avoir été soumises à une période de froid plus ou moins longue. Ainsi, les plantes bisanuelles, poussent la première année mais ne fleurissent que la seconde, après l’hiver.

Et la température agit sur de nombreux autres phénomènes physiologiques, au sein même de la pleine : germination, bourgeonnement, chute des feuilles

Attention aux gelées de printemps : à l’arrivée des premiers beaux jours, la végétation démarre, la sève monte, les premières fleurs apparaissent… mais la température nocturne est encore fraîche et si la nuit est étoilée, c’est-à-dire sans couverture nuageuse isolante, le thermomètre risque de descendre en-dessous de 0°C, de détruire la plupart des fleurs, compromettant ainsi les promesses de récoltes des arbres fruitiers.

En cas de canicule

  • Si vous le pouvez, n’hésitez pas à ombrer vos plantations, cela peut faire baisser la température de 10°C.
  • Evitez les semis d’espèces sensibles à la chaleur et montant vite à graines, épinards, laitues…

L’eau

Dernier facteur important pour la croissance et la bonne santé des plantes, l’eau bien sûr, qui représente environ 80% de la masse végétale, dans des organes comme les feuilles.

Indispensable pour déclencher le processus de germination des graines, les apports en eau sont importants tout au long de la culture, en particulier en période chaude.

Dans la pratique, il vaut mieux un arrosage abondant une seule fois par semaine, que des arrosages fréquents mais brefs, où l’eau ne parvient pas à pénétrer dans les couches plus profondes du sol.

Un autre geste efficace consiste à pailler le sol, avec les déchets de tonte, du compost… pour préserver l’humidité du sol.

Les bienfaits d’une relative sécheresse

Elle peut favoriser certains processus, en particulier la mise à fleurs ; c’est le cas des agrumes pour lesquels on cesse même l’irrigation pendant quelques semaines, pour encourager l’induction florale. Elle améliore aussi parfois la qualité gustative des potagères ; ainsi la teneur en sucres de la betterave augmente avec la sécheresse.

La manque d’eau encourage aussi souvent la plante à développer ses racines pour aller explorer les couches profondes du sol. Le résultat en est une meilleure résistance à la sécheresse ainsi qu’un meilleur ancrage de la plante dans le sol.

Les méfaits des excès d’eau

Un arrosage excessif ou des pluies trop abondantes lessivent le sol, c’est-à-dire entraînent les éléments nutritifs vers la nappe phréatique où ils seront inaccessibles pour les végétaux et où ils risquent d’engendrer une pollution des eaux.

En surface, les fortes pluies d’automne tendent à raviner le sol ; au potager, vous pouvez semer des engrais verts pour protéger le sol contre cette érosion.

Trop d’eau dans la terre en chasse l’air, ce qui peut entraîner une asphyxie des racines. Trop d’eau sur les plantes et leur feuillage favorise souvent le développement des maladies cryptogamiques, les spores des champignons germant bien en milieu humide.

Sur la floraison, l’excès entraîne un phénomène appelé coulure qui empêche la fécondation : les pluies abondantes font “couler” le pollen, qui n’est plus disponible pour la fécondation. Avec le résultat que l’on imagine sur la production des arbres fruitiers.

Une bonne alternance

On a constaté qu’un hiver rigoureux était moins préjudiciable aux plantes s’il suivait un automne sec plutôt qu’un automne pluvieux. De même, une certaine sécheresse en août donne des bois plus solides, des plantes plus résistantes au froid et des floraisons plus abondantes la saison suivante.

Des répartitions inégales

En milieu urbain, la couverture du sol par les revêtements étanches, la canalisation des eaux de pluie vers les égouts font que les arbres manquent souvent d’eau. Cela est d’autant plus difficile que la température estivale en milieu urbain est plus élevée qu’ailleurs.

Il est généralement délicat de planter des vivaces, annuelles ou autres plantes au pied d’une haie. Le sol y est en effet plus sec, les arbustes de la haie y prélevant de l’eau qui leur est nécessaire ; jouez alors avec les différences de types de racines : ainsi choisissez des espèces comme le lamier dont les racines restent en surface quand celles des arbustes cherchent l’eau plus loin dans le sol.

Le vent

Habituellement considéré comme néfaste au développement des plantes, il peut s’avérer utile s’il est modéré : il va assécher les plantes après les pluies et limiter ainsi le développement des maladies cryptogamiques ; en même temps, il évapore l’eau en excès dans le sol. Enfin, il permet la pollinisation dite anémophile, celle par laquelle le pollen est transporté par le vent.

Mais trop violent, il va bien sûr avoir des actions mécaniques nuisibles, lacération du feuillage, bris des branches, verse des céréales, mais aussi dégradation des sols légers. En même temps, il entraîne un refroidissement du sol et un assèchement parfois excessif de l’air.

Dans des régions particulièrement exposées comme les côtes atlantiques ou méditerranéennes, on plante des brise-vent dont l’effet est d’absorber une partie de ces vents violents.

Au jardin, la protection d’une haie est souvent de meilleure qualité qu’un mur. Même composée d’espèces caduques, un haie continue de protéger du vent.

La présente d’un mur stoppe généralement le vent de façon brutale, ce qui génère des turbulences à proximité, nuisibles aux plantes.

Des situations particulières

Des plantations au pied d’un mur

Un mur exposé au sud va accumuler de l’énergie solaire pendant la journée et la restituer sous forme de chaleur pendant la nuit, contribuant à relever de quelques degrés l’air à proximité. Cela constitue un micro-climat intéressant pour les végétaux frileux.

Le micro-climat d’une rocaille

Les éléments minéraux y sont nombreux, qui s’échauffent rapidement au soleil, et créent un micro-climat favorable aux plantes moins rustiques.

La pelouse

Elle stocke toujours une certaine humidité, lentement évaporée en été, ce qui tend à rafraîchir agréablement l’atmosphère à proximité. En revanche, en hiver, cette humidité stagne et rend la pelouse froide et peu propice pour y laisser des plantes craignant le froid. Pour la même raison, évitez d’engazonner les allées bordant votre potager : des allées pavées ou en terre se réchaufferont plus vite au printemps, dégageant une chaleur favorable aux premiers semis.

Le manteau neigeux

Une couche relativement épaisse de neige constitue un isolant très efficace sur vos plantations et sur le sol. Constitué de beaucoup d’air, sa température interne reste aux environs de 0°C, même si en dehors, le thermomètre plonge bien en-dessous.

Un jardin au fond d’une cuvette

En hiver, l’air froid s’y accumule et s’y refroidit de plus en plus. Les gelées peuvent y être sévères. Il y a lieu d’y protéger soigneusement les plantes frileuses.

Le milieu urbain

Les activités humaines, la chaleur des habitations, celle dégagée par les automobiles… autant de facteurs qui augmentent la température en ville. Ajoutez à cela aussi les surfaces minérales (façades, sols…) qui emmagasinent la chaleur la journée et la restituent la nuit. Ceci explique qui les végétaux souffrent moins du gel en milieu urbain.

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